Déambulation florentine


En me promenant dans les rues de Florence, je ne peux m’empêcher de penser au courant d’une rivière. Le flot est celui des passants sur les vieux ponts, du renouvellement continuel des pas sur des grands pavés qui semblent être là depuis des siècles. Certains photographient ces pierres inégales, balises d’un labyrinthe urbain qui se prolonge à l’intérieur sombre des musées et dans les allées des jardins. Les ramifications florentines sont infinies, car elles quittent la ville et son passé pour rappeler parfois l’histoire des visiteurs célèbres et de leurs grands tours et détours. Le récit de ces cristallisations s’étale dans toute la ville au moyen d’appels discrets, comme une plaque au pied d’une statue, avec le nom d’un mécène, comme la mention, dans une maison banale, du séjour un poète romantique. Cependant, en s’éloignant du cours principal, le touriste trouvera aisément des méandres de solitude, des ruelles délaissées, des courettes fraîches, des feuillages naissant au creux des pierres, des chats au soleil.

Cloître

Débarquement immédiat
Le ciel dans la chambre d’Éléonore


Chez nous


Chapelle sous ciel orageux


Les autres portes


Et une madone de Filippo Lippi


Un seul oiseau


Où l''on démontre que l'Arno charrie bien des choses...


Pensées


Au bout de l'allée


Coup de vent


Citronnier au soleil


Quelle sorte de vert


Villa médicéenne, intérieur


Miroir convexe

Commentaires

  1. Merci Inma pour ce partage en photos!
    La Madone est sublime. Avez-vous remarqué comme l'enfant est bien implanté sur cette balustrade?
    Le "coup de vent" est essentiel:)

    RépondreSupprimer
  2. Ouiii, superbe. J'aime beaucoup le palais Médicis ou le Bargello, qui offrent souvent des oeuvres un peu moins connues, mais tout aussi ravissantes. Le jardin de trouve à la villa della Petraia, une des villas médicéennes à proximité de Florence. J'ai commis l'erreur d'interroger Google pour trouver un itinéraire avec les transports en commun. Le résultat a été un long détour dans une banlieue florentine, avant de croiser une dame très gentille qui m'a orientée dans la bonne direction. Moralité possible: avant de demander aux machines, demandez aux personnes.

    RépondreSupprimer
  3. Complètement d'accord! Rien ne remplace la "machine" humaine (=_=).
    Amusantes aussi ces naïades (?) autour du miroir convexe...

    RépondreSupprimer
  4. Un documentaire récent sur BBC 2 m'avait fait visiter par procuration quelques jardins privés de la région, sous le prétexte que ceux-ci avaient été conçus par des anglais. Notamment un qui est tout en verdure géométrique, parce que son propriétaire ne connaissait rien aux fleurs.

    RépondreSupprimer
  5. Auriez-vous encore le titre du documentaire? C'est comme à Venise, les jardins sont cachés...

    RépondreSupprimer
  6. Voici l'adresse de cette série et la référence de son présentateur:
    http://www.bbc.co.uk/programmes/b01061xg
    Je n'ai pas pu localiser le documentaire précisément consacré à Florence et environs, mais je crois qu'il a été diffusé le matin du samedi 23 avril. Comme il s'agit de BBC2 offshore, je ne sais dans quelle mesure la grille des programmes UK est valable.

    RépondreSupprimer
  7. Merci de nous faire encore une fois envie. Quand je pense que l'automne passé, en passant par la Toscane, j'ai négligé d'aller visiter le "Jardins des simples" que vous aviez vanté dans un billet! Celui-ci me rappelle mon omission coupable.
    Amicalement.
    PJR

    RépondreSupprimer
  8. Tant que vous n'êtes pas coupable en paroles & en actes, c'est chose déjà pardonnée. N'est-ce pas Inma ?
    Ceci précisé, voici une émission de Radio Chine Internationale intitulée "jardins à la française & jardins à la chinoise":
    http://french.cri.cn/621/2011/04/28/241s243173.htm

    RépondreSupprimer
  9. Merci pour le lien sur les jardins France/Chine!
    En ce moment vous pouvez écouter ici parler de Confucius (=_=):

    http://www.franceculture.com/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-cinq-maitres-25-confucius-2011-05-03.html

    RépondreSupprimer
  10. ... et pour compléter...

    http://www.dailymotion.com/video/xe1eu0_serge-gainsbourg-les-femmes-c-est-d_music

    (0_0)(=_=)

    Je reviendrai sur les jardins après écoute de RCI mais là, Confucius c'est passionnant!

    RépondreSupprimer
  11. ... et pour finir:)
    J'ai écouté l'émission sur les jardins français et chinois. Intéressante! Il faudrait néanmoins remettre à César ce qui lui appartient! On a tendance en France à penser que les jardins asiatiques sont tous japonais alors qu'ils sont la plus souvent chinois (=_=). Non mais! ce n'est pas P-A. qui me contredira.

    Bonne journée...

    RépondreSupprimer
  12. Merci beaucoup pour tous vos commentaires. Je voudrais ajouter, en parlant de jardins orientaux en France, le Parc oriental de Maulévrier, qui combine plusieurs éléments de cultures asiatiques, car il a été créé en plusieurs phases depuis la fin du XIXe siècle.

    http://parc-oriental.com

    RépondreSupprimer
  13. Vous avez raison de césariser, ô Ambre, car il existe une expression chinoise hautement appropriée à la circonstance qui dit à peu près ceci: 守株待兔, soit "attendre le lapin sous l'arbre".

    RépondreSupprimer
  14. Puisque nous parlions "jardins", hier soir il y avait un reportage sur Arte à 20 h sur un merveilleux jardin : La louve de Provence
    http://www.parcsetjardins.fr/provence_alpes_cote_d_azur/vaucluse/la_louve-509.html

    Je crois qu'il sera rediffusé le 11 mai à 14 h.
    Le reportage se termine par un proverbe chinois :
    "Si vous avez un cochon, vous serez heureux un an. Si vous avez une femme, vous serez heureux dix ans. Si vous avez un jardin, vous serez heureux pour la vie."

    RépondreSupprimer
  15. Quand je vous disais que les Chinois avaient tout compris depuis longtemps.
    Selon notre logique cartésienne, on pourrait raisonner de la façon suivante:
    1° le cochon va immanquablement manger les tulipes, donc exit le cochon;
    2° la femme va finir par se lasser des absences répétées du jardinier, donc exit épouse & concubines (elles sont solidaires);
    3° ce qui fait que, inévitablement, le jardinier va rester seul avec son jardin au bout de dix ans.
    Normalement, il devrait alors trouver la Voie.

    RépondreSupprimer
  16. Tiens, il me semble avoir déjà vu ces photos quelque part ;-) ! Une impression de déjà-vu sans doute, ou alors un faux souvenir(à part ça il me semble que les souvenirs sont toujours plus ou moins "faux", en tant que reconstruction)...
    Ca donne envie de vacances tout ça !

    RépondreSupprimer
  17. Au moins une d'entre elles, oui. Mais Florence c'est une ville avec un caractère unique, vraiment inaltérable.

    RépondreSupprimer
  18. Et que deviennent les Médicis, vous avez des nouvelles ?

    RépondreSupprimer
  19. Je n'ai pas mené d'enquête mais, à mon avis, ils se sont éteints, ou alors emportés par la dernière crue de l'Arno, qui est inoffensif à présent.

    RépondreSupprimer
  20. Ils se sont éteints, vous avez retrouvé la flamme et repris le flambeau.
    L'Arno & le Tibre auraient beaucoup à raconter, mais on ne les interroge jamais parce qu'on pense qu'ils ne font que passer.
    Et pourtant ils sont là depuis des lustres: ils pourraient nous éclairer sur ce qui s'est vraiment passé.

    RépondreSupprimer
  21. Oui, ceux qui passent peuvent raconter beaucoup de choses, et nous rappeler les rythmes des villes. Il suffit de lire "L'homme des foules" de Poe, puis "Les Foules", de Baudelaire, qui s'en est inspiré:

    "Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude: jouir de la foule est un art; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.
    Multitude, solitude: termes égaux et convertibles pour le poète actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
    Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun. Pour lui seul, tout est vacant; et si de certaines places paraissent lui êtres fermées, c'est qu'à ses yeux elles ne valent pas la peine d'être visitées.
    Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. Celui-là qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses, dont seront éternellement privé l'égoïste, fermé comme un coffre, et le paresseux, interné comme un mollusque. Il adopte comme siennes toutes les professions, toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente.
    Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l'âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l'imprévu qui se montre, à l'inconnu qui passe.
    Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier un instant leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés. Les fondateurs de colonies, les pasteurs de peuples, les prêtres missionnaires exilés au bout du monde, connaissent sans doute quelque chose de ces mystérieuses ivresses; et, au sein de la vaste famille que leur génie s'est faite, ils doivent rire quelquefois de ceux qui les plaignent pour leur fortune si agitée et pour leur vie si chaste."

    RépondreSupprimer
  22. Bain de foule, et quelle foule ! C'est le souvenir de celle qui baigne de ses flux et reflux la gigantesque place Tiananmen.
    Mais le prêtre missionnaire Augustin Vogel, exilé à Canton au tout début du siècle passé, a moins profité des joies de cette foule que de la misère des circonstances, puisqu'il a été exécuté (c'était le cousin de ma grand-mère alsacienne).
    Deux époques. La même Chine.

    RépondreSupprimer
  23. Très beau texte de Baudelaire. "Multitude, solitude...".
    Je comprends cette liesse qui s'élève d'un mouvement de foule pour célébrer un événement heureux, exceptionnel ou extraordinaire... ou grave.
    Mais la foule me fait peur, des images d'êtres piétinés m'empêchent de me joindre à cette liesse.
    Je sais néanmoins "peupler" ma solitude (+_+).

    Je ne suis pas sûre non plus d'avoir tiré de ce texte le suc qui en fait la substance et je pense soudain que chacun d'entre nous prélève d'un texte, très égoïstement, ce qui le touche, lui parle, l'atteint, quitte à avoir compris tout autre chose que ce que l'auteur a voulu dire.

    (Je ne suis pas sûre d'être claire, mais je me comprends:))

    RépondreSupprimer
  24. (!)Les commentaires étaient inaccessibles pendant la matinée. Maintenant tout semble en ordre.

    Je comprends Ambre, et c'est une question importante lorsqu'on parle de goût, c'est très personnel et parfois intransmissible ou impossible à partager. J'ai aussi une autre image d'une foule: celle qui se rend Boulevard Haussmann un soir d'hiver et qui regarde les vitrines avant Noël. Le regard sur les textes littéraires dépend en grande partie de nos propres souvenirs.

    Inma

    RépondreSupprimer
  25. Avant qu'Ambre ne me reproche d'avoir été trop bref, je complète par:

    Marisa Madieri, dans "Vert d'eau" :
    "Dans toute parole donnée, dans toute parole reçue, dans chaque geste, dans la moindre pensée, dans tout fragment, même bref et aléatoire, de notre existence comme de celle d'autrui, il y a quelque chose de précaire et quelque chose d'inéluctable, quelque chose de caduc et quelque chose d'indestructible."

    Umberto Eco, dans "Kant et l'Ornithorinque" :
    "Les Poètes font de l'ambiguïté substantielle du langage la matière même de leur travail. Ils cherchent à exploiter cette ambiguïté pour en faire sortir, non un surplus d'être, mais un surplus d'interprétation.»

    RépondreSupprimer
  26. Umberto Eco a dit exactement ce que je voulais dire. Merci pour cette magnifique citation.

    Quant à M.M. : c'est tout bonnement chavirant cette phrase.

    Je m'en vais sur le champ (de golf) m'en remettre!

    RépondreSupprimer
  27. Bon, je vois que chez vous Inma, les derniers commentaires ont disparus comme chez la plupart des blogueurs hébergés par Blogger!
    C'est un scandale (0_0):(
    Oui (=_=)
    Oui (+_+)

    Ah ah la bonne blague, mon mot de passe : pirate!

    RépondreSupprimer
  28. Eh oui, pas d'activité possible aujourd'hui. Je maintiendrai de toutes façons les commentaires ouverts sur mon ancien blog.

    RépondreSupprimer
  29. "Je maintiendrai" est la devise nationale des Pays-Bas. Une devise qui leur a profité jusqu'ici.

    RépondreSupprimer
  30. Oui, mais j'ai appris la leçon des supports fragiles. Aussi que certaines personnes ne connaissaient-elles que le blog de 24h et n'avaient jamais cliqué sur le lien. Je mettrai donc chaque billet dans les deux plateformes.

    RépondreSupprimer
  31. Alors que penser d'une civilisation qui se livre en toute confiance à un support aussi fragile, instable & aléatoire ?
    Un documentaire terrifiant vu sur Arte montrait que, si l'espèce humaine disparaissait du jour au lendemain, il n'y aurait plus aucune vestige de son passage sur la planète dans 2'000 ans, à part des os. Mais quelle espèce survivante va s'intéresser aux vieux os, puisque les chiens, dommage collatéral de la société humaine, auront aussi disparu ?

    RépondreSupprimer
  32. Pour ma part je resterai ici.
    Il y a plus de photos (=_=) (il me semble) et je trouve que c'est plus douillet (+_+) (je ne sais pourquoi(0_0)).

    RépondreSupprimer
  33. Le "support" est fragile en effet. Cependant il est possible de sauvegarder un blog, je l'ai appris ce week-end. J'y ai réfléchi. Dans un premier temps je me disais que je serais révoltée si des écrits que j'aurais publié dans un blog disparaissaient du jour au lendemain sans les avoir sauvegardés et puis, ce faisant, ma réflexion s'est transformée en une sagesse dont je ne me croyais pas capable; j'ai pensé : je l'ai écrit puis publié. Mon plaisir fut de l'écrire. Je ne l'ai pas écrit pour laisser de moi un souvenir impérissable. Donc, tout ce que j'ai écrit peut disparaître. L'important c'est l'instant.

    RépondreSupprimer
  34. Il faut alors revenir au papyrus. Non, sérieusement, je me suis posée la question en regardant des recensements de feux (foyers) dans des archives en Espagne. Ils avaient tenu environ 700 ans sur parchemin, mais quid de tous les beaux poèmes, romans, dialogues du Moyen Age qui ont disparu à jamais parce que couchés sur des supports fragiles? Etant donné la qualité du papier actuel, son acidité et sa texture, celles des encres, il est bien possible qu'une bonne partie de la production écrite du XX et XXIe siècle ait disparu d'ici, disons, un siècle. Y aurait-il un moyen de sauver au moins une partie?

    Ambre, votre éloge de l'éphémère me plaît. Tout peut disparaître à tout moment, cela ne rend les échanges que plus intenses.

    RépondreSupprimer
  35. petit A:
    il faut graver dans le marbre et l'or, tout le reste est éphémère.

    petit B:
    "Le plaisir étant éphémère, et le désir durable, les hommes sont plus facilement menés par le désir que par le plaisir."
    Gustave Le Bon, "Aphorismes du temps présent".

    petit C:
    connaissez-vous l'art éphémère thaï de la sculpture sur fruits et légumes ?

    petit D:
    le caractère éphémère d'une chose ne signifie pas son oubli, puisque les éphémérides sont là pour conserver sa trace.

    RépondreSupprimer
  36. Inma, les grands esprits se rencontrent... :) Je citais ce matin... un certain Papyrus (Prisse).

    P-A., Je ne connais de la sculpture sur fruits et légumes que la citrouille d'Hallowen (0_0).

    Je vais demander à ce que l'on grave cette phrase sur ma tombe :
    "le caractère éphémère d'une chose ne signifie pas son oubli". Signé : un virtuel ami (=_=)

    RépondreSupprimer
  37. Pour info : Le Papyrus Prisse
    http://www.inp.fr/index.php/fr/colloques_conferences_et_editions/conferences/le_papyrus_prisse_un_recueil_de_sagesses_de_l_egypte_ancienne_bnf_egyptien_183_194

    RépondreSupprimer
  38. C'est là toute la grâce des télescopages, Ambre. A quelques encablures d'ici, Barbie et Rémi dissertent aussi sur la Maât...

    RépondreSupprimer
  39. A propos de ce qui reste et de ce qui disparaît, il vaut la peine de lire ce "Requiem pour Leibowitz" que PAR nous a conseillé il y a quelque temps. Je l'ai emprunté à la bibliothèque municipale. Ils l'ont sorti du Dépôt, et ce volume qui n'a pas cinquante ans avait l'air d'en avoir deux mille tant le papier était taché et jauni, et je ne parle pas de l'odeur... Amusant pour un livre qui parle de la conservation de vieux livres à travers les siècles et les cataclysmes! Tout passe et tout revient, semble-t-il.

    RépondreSupprimer
  40. Le meilleur de la S.F. est chez moi depuis presque 50 ans, entouré de soins & de gratitude: alors pourquoi faire confiance à l'Etat ?

    RépondreSupprimer
  41. @PAR
    Me prêteriez-vous donc votre exemplaire exempt de toute moisissure du deuxième volume, encore non lu, du "Requiem de Leibowitz"? Quand vous voulez ou presque, il faudrait s'entendre sur une heure et un jour, au buffet de gare de Lausanne, où la Grinbergen est tout à fait buvable.

    RépondreSupprimer
  42. Le "Cantique", volontiers; quant au "Requiem", il est déjà au cimetière des livres oubliés.
    On reste en contact.

    RépondreSupprimer
  43. J'ai transformé le cantique en requiem, encore un court circuit dans mes milliards de synapses...

    RépondreSupprimer
  44. La faute à la Grimbergen ? C'est pardonnable à celui qui sait reconnaître les vraies valeurs:
    échangeons nos calendriers à ce propos, voulez-vous ?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés