tag:blogger.com,1999:blog-2072679655348935640.post3557175317877230853..comments2018-05-25T12:13:59.469+02:00Comments on <center>Des livres, toujours des livres</center>: Un tableau : Une Ville abandonnée, de Fernand KhnopffInmaAbbethttp://www.blogger.com/profile/04316391863844419772noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-2072679655348935640.post-56567904219158920862018-05-25T12:13:59.469+02:002018-05-25T12:13:59.469+02:00Merci pour votre commentaire si éclairant. "U...Merci pour votre commentaire si éclairant. "Une Ville abandonnée" se trouve en effet au croisement de beaucoup de mystères littéraires, picturaux, voire mythiques et théologiques. Ce qui avait attiré mon attention d'abord était précisément l'opacité apparente et la richesse sous-jacente de l'oeuvre, surtout dans le mélange des temps : celui de l'auteur, qui est celui de la fin, pour ainsi dire, de la peinture figurative comme représentation du monde par excellence, et celui de l'âge d'or de Bruges. Ce dernier persiste dans la mémoire architecturale, quand tout le reste a disparu. Je me souviens aussi que le brouillage temporel était également ce qui m'avait le plus intrigué dans le récit de Rodenbach. Et, en effet, ce ne sont pas des temps morts, aussi bien le temps de l'apogée que celui du déclin. InmaAbbethttps://www.blogger.com/profile/04316391863844419772noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2072679655348935640.post-19551701697534347562018-05-10T10:32:39.123+02:002018-05-10T10:32:39.123+02:00La mer qui s’est retirée de Bruges, « comme un gra...La mer qui s’est retirée de Bruges, « comme un grand amour » selon la belle formule de Rodenbach réapparaît dans un célèbre pastel pré-surréaliste de Khnopff, Une Ville abandonnée (1904). La suppression de la statue de Memling et les fenêtres condamnées du couvent des sœurs noires franciscaines (elles soignaient entre autres les malades de la peste) indiquent que l’océan, qui allégorise l’immensité et l’éternité de Dieu, répudie Bruges à l’époque de la mort du peintre médiéval (1494). <br />Bruges, la ville privée des eaux nourricières, ressemble désormais, dans ce registre iconographique, à la « Terre gaste » du Roi Pêcheur du cycle arthurien : un territoire désolé, qui ne retrouvera sa fertilité qu'à l'issue de la conquête du Graal seul capable de guérir le roi blessé et de régénérer son royaume. Mais elle figure aussi la « reine abandonnée » d'un pays inconsolable et dévasté, le pays de la Shekinah tel que décrit dans Michée (4:8-10) et le Livre des Lamentations. <br />Il appartient à la ville élue, cette Bien-aimée, de rétablir l'union avec son Dieu, conformément à la sentence du prophète Isaïe (62:1-4) :<br />On ne te nommera plus abandonnée, on ne nommera plus ta terre désolation.<br />Mais on t'appellera mon plaisir en elle et l'on appellera ta terre épouse. <br />Car l'Éternel met son plaisir en toi et ta terre aura un époux.<br />(extrait de l'étude "Le secret de Bruges-la-Morte". Bruges y est décrite comme la Jérusalem céleste ou la cité du Graal/Saint-Sang)Joël Goffinhttp://bruges-la-morte.netnoreply@blogger.com